ENORME performance de Florian S sur l’Ultra Tour des 4 massifs - 100 MASTER (99km, 5930D+)
Celles et ceux qui ont fait ce genre de course apprécient la performance !
Assurément du lourd à venir sur les compétitions de CO.
Bravo Florian et merci pour le récit de course.
Enfin un dossard sur l’ultra distance, après presque deux ans d’attente à cause de ce maudit virus !
Départ pour l’UT4M 100 master, un ultra-trail dans deux des quatre massifs Grenoblois. Au programme, la traversée du massif de Belledonne et de Chartreuse sur une distance totale d’environ 100km pour 6000 m de dénivelé positif.
Tous les feux sont au vert (ou presque) : j’ai bien géré ma préparation avec notamment un 68km concluant dans l’Hérault (trail de la bête noire du Caroux) un mois avant et 10 jours de traversée de la partie nord du GR20 en Corse. Juste un adducteur un peu dur la veille de la course, pour l’instant pas d’inquiétude, je sais que sur ce type de course on prend le départ sans savoir si on va terminer : c’est tout le charme de l’aventure ! Et puis, Allison (également membre du Raid Orientation Paris) assure mon assistance sur la course, il ne peut rien m’arriver 😊
Départ masqué (avec pass sanitaire) à 6h du matin dans la vague 1. Habituellement, ce sont souvent des départs en masse (600 participants sur cette course) mais, covid oblige, les organisateurs s’adaptent… et les traileurs jouent le jeu, cela permet au moins de maintenir les évènements sportifs.
Les premiers 24 km (avec quand même 2200m de dénivelé) se passent très bien, je m’en sors à la 25è place. En revanche, je commence déjà à avoir quelques alertes crampes, alors que je n’y suis pas trop sujet et que je m’étais préparé (maltodextrine trois jours avant la course, hydratation régulière, pas dans le rouge pendant la montée...).
Les alertes se transforment rapidement en certitudes, et la traversée de ce beau massif de Belledonne devient un (petit) calvaire à gérer : obligation de s’arrêter régulièrement lorsque le muscle se tend, le mental qui en prend un coup car je commence à me faire doubler… bref sur une distance comme celle-ci on sait qu’il y a des périodes de moins bien, et c’est souvent d’ailleurs de la gestion de ces périodes de moins bien que dépend le résultat de course. Ma manière de gérer à moi est de bien lever les yeux, profiter des paysages, se dire que personne ne nous oblige à être là, se renvoyer des images positives, etc.
J’attaque la longue descente au km30 en suivant Romain, un ultra-traileur Parisien rencontré pendant la course. Je prends mon mal en patience et je gère jusqu’à la base vie du 54è km (en 8h de course pour 3000m de dénivelé), où m’attend mon assistance. Romain me donne des comprimés pour gérer les douleurs musculaires, on sent l’habitué par rapport à moi dont c’est la première vraie expérience sur ultra. Je traîne un peu sur la base vie pour récupérer physiquement et mentalement, heureusement que l’assistance est présente pour le soutien ! Je sors de la base vie à la 59è place.
Bâtons en main, un bon vieux rock dans les oreilles, je trouve un regain d’énergie pour attaquer la très longue montée dans le massif de Chartreuse qui nous mène jusqu’au sommet à Chamechaude où je rejoins Romain… que je ne quitterai plus jusqu’à la fin de course !
S’en suit alors une longue descente, assez traumatisante pour les jambes compte tenu du nombre de km déjà effectué. Mais la beauté du spectacle avant l’arrivée, surplombant la ville de Grenoble illuminée, nous fait (presque 😊) oublier les douleurs. Une dernière descente, accompagné de Romain et Allison, venue nous soutenir dans ces derniers km, un petit tour d’honneur dans le centre historique de Grenoble sous les applaudissements des passants, et nous voici sur la ligne d’arrivée vers 22h30, pour une durée totale de course de 16h23 et une satisfaisante 44è place. Place à la récupération ! Prochain objectif du côté de Chamonix fin août, en attendant la reprise des entrainements du ROP et bientôt une première expérience sur compétition pour moi je l’espère 😊.
